les séances Vayaudai et Strimigue

Kamen

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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1665, le 11 Avril 2017 à 21:14 »Modifié le 12 Avril 2017 à 14:50
We need to talk about Kevin

Eva Khatchadourian (Tilda Swinton), dont la vie n'a pas l'air d'être drôle tous les jours (maison vandalisée, ménage optionnel, alcool de rigueur), passe un entretien d'embauche pour un nouveau poste, entrecoupé de flashbacks embrumés sur comment elle en est arrivée là. Le comment, c'est son histoire personnelle, de journaliste aventurière à femme seule au fond du gouffre, en commençant par sa lune de miel jusqu'aux plus récents développements avec sa progéniture.
Car Kevin a décidé, on le comprend très vite, de faire son massacre de Columbine à lui. Pourquoi ? Le doute est instillé, la réponse jamais donnée. Elle n'aime pas son fils, cette grossesse n'était pas désirée, et l'enfant le sent, le sait, et le lui rend bien. Mais, est-ce simplement une vengeance, ou Kevin est-il un monstre, tout simplement ? Auquel cas, comment faire face à l'énormité d'être la mère de l'ennemi public numéro 1, et donc tenue pour responsable de tout ?
Les vignettes de la vie de Tilda se mélangent, le spectateur est happé par cette déconstruction temporelle, semblable au brouillard émotionnel et intellectuel parfumé d'alcool mais toujours teinté de rouge (éclairages, peinture, reflets, tomates, blessures) dont est enveloppée la protagoniste, et sa coupe de cheveux devient le fil d'Ariane auquel se raccrocher dans ce labyrinthe de souvenirs.
En face d'elle, Kevin, interprété avec brio par Jasper Newell et Ezra Miller, est cet enfant puis adolescent au sourire carnassier, toujours enthousiaste devant son père, toujours exaspérant avec sa mère. Exaspérant ? N'est-il pas manipulateur, voire franchement malveillant à plusieurs reprises ? N'est-ce pas Tilda qui ne supporte pas les contraintes de la maternité et qui s'imagine tout cela ? Il faudrait qu'elle parle de Kevin, mais le sujet n'est jamais abordé. La seule fois où une discussion s'engage avec son mari (au détour du thème imposé : le divorce), Kevin écoute aux portes. "Ne va pas t'imaginer des choses, surtout si tu n'as pas le contexte." "Je SUIS le contexte", répond-il, sardonique. C'est glaçant.

Bref, un excellent film à tout point de vue (esthétique, construction, performances d'acteurs !!!), à ne pas voir dans le cadre d'une sortie familiale, mais qui fait fortement réfléchir à la parentalité, surtout point trop heureuse. J'adore, et je recommande chaudement.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1667, le 12 Avril 2017 à 11:54 »
Salut.

On a vu le film à sa sortie et je partage complètement le bien que tu en dis. S'agissant les "motivations de Kevin", ça m'avait l'air assez clair à l'époque :
(cliquez pour montrer/cacher)
Il vise à chaque fois sa mère de manière indirecte, pour attirer son attention, pour l'atteindre, pour la faire souffir.
Il en est même à utiliser l'arc en référence  à l'histoire de Robin des Bois que lui racontait sa mère.
En tout cas la scène du carnage est à la fois surprenante et glaçante de cruauté.

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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1668, le 12 Avril 2017 à 12:30 »
Spoiler lu, et je suis d'accord avec toi, sauf que... pourquoi ? Le gamin est-il déséquilibré ou fait-il payer sa mère ? J'ai trouvé le propos extrêmement dur mais juste. Et contrairement à d'autres films, il interroge sur comment gérer l'après, et pas seulement sur le côté des victimes évidentes (oh, la scène du garçon en fauteil roulant !!!).
Pour moi, le moment formidable est celui de la scène finale.
(cliquez pour montrer/cacher)
"Why? I used to think I knew; now I'm not so sure." C'est étouffant. Et cela pose la question de la rédemption, en fin de compte. C'était incroyable.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1670, le 12 Avril 2017 à 13:07 »
Je vois plusieurs lectures possibles...
(cliquez pour montrer/cacher)
  • C'est une vengeance, et il se rend compte de l'énormité de la chose, maintenant que sa haine est apaisée.
  • Il continue à haïr sa mère et fait semblant de se rapprocher pour mieux la poignarder, comme avec le livre de Robin des Bois.

L'essentiel, c'est que Tilda lui pardonne, elle fait tout pour ne rien rater du rendez-vous (tous les lundis, dont on peut supposer qu'il ne s'agit que de faire acte de présence puisqu'il refuse de parler), et elle essaye de l'embrasser.
Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1671, le 15 Mai 2017 à 01:11 »Modifié le 15 Mai 2017 à 03:09
The Lobster
Cette farce absurde et grincante, au casting intergalactique (Colin Farrell, Rachel Weisz, John C. Reilly, Peter Wishaw, Lea Seydoux), nous presente un monde etrange ou un mari fraichement abandonne par sa femme volage, doit partir dans un hotel de campagne pour 45 jours afin de trouver l'ame soeur, sous peine d'etre transforme en animal (de son choix tout de meme, d'ou le titre du film en l'occurence). Dans cet hotel, il fera la connaissance d'un homme afflige d'un cheveu sur la langue, et un autre legerement boiteux. Comment, dans ces conditions, seduire ? Le film denonce la tyrannie du couple et l'imperatif moral de la societe, les relations (convenues) etant basees sur le plus petit denominateur commun (qui se ressemble s'assemble, a commencer par les tares).
Heureusement, les choses ne s'arretent pas la, puisqu'il est possible de rallonger la duree du sejour en partant a la chasse aux celibataires recalcitrants dans le bois voisin, et ils sont au moins aussi malades (toute forme d'affection est severement punie) que les marieurs. La spontaneite peut-elle avoir lieu ? Peut-on ne pas rentrer dans une case ? Difficile dans cette (notre ?) societe, comme en temoigne cette affreuse scene au debut du film. Colin Farrell demande de nouvelles chaussures a l'hotel. "44,5", precise-t-il. "Pas possible, c'est 44 ou 45 !", se fait-il assener.
Si le rythme s'essouffle dans la seconde partie, la bizarrerie de la chose est tout a fait rejouissante. La musique, entierement composee de quatuors a cordes lancinants ou grincants (Schnittke, Britten, Chostakovitch, Stravinsky et une pincee de Beethoven), finit de mettre mal a l'aise. Ce film n'est pas pour tout le monde, mais il vaut le coup d'oeil !

Ex Machina

Un employe d'une boite informatique est invite par son patron, sorte de Richard Branson hipsterise, pour passer une semaine dans son ranch isole au milieu des montagnes et participer a une experience hors du commun. Une fois les accords de confidentialite signes, il lui est revele qu'une nouvelle IA a ete mise au point, avec corps artificiel assez realiste, et il faut tester son humanite (test de Turing). Les conditions sont etranges, car une telle mise a l'epreuve se fait normalement en aveugle, mais n'est-ce pas justement le test ultime de savoir que l'on s'adresse a un robot et qu'il donne (pourtant ?) des signes d'humanite ?
Cette sorte d'adaptation de L'Eve future de Villiers aux airs de triangle amoureux malsain (plus la servante coreenne qui ne parle pas un mot d'anglais) happe le spectateur. Visuellement par sa beaute plastique : Alicia Vikander est ahurissante dans le role du robot, ses gestes sont fluides mais pas completement coules, on sent physiquement que quelque chose est etranger, performance que seule une danseuse pouvait delivrer.Intellectuellement par le vertige des questions posees et les sables mouvants sur lesquels le protagoniste se deplace. Personne n'est tout noir ni tout blanc, et on sent bien que quelque chose est cache, mais qui croire, que croire, a quels sens faire confiance ? Le rythme est egalement parfait, grace aux entretiens quotidiens du test, et les scenes folles et derangeantes, comme le patron en boxer et T-shirt qui improvise une danse synchro sur de la pop avec sa bonne.
Pour amateurs de huis-clos, de SF et d'atmosphere deletere.

Under the Skin

Scarlett Johanssonn deambule en van dans les rues d'Edinburgh a la recherche de jeunes celibataires pour en absorber la substance, car elle est une etrange creature extra-terrestre. Voila le point de depart de cet OVNI cinematoraphique, oeuvre d'art plus que film, que je ne peux que saluer mais pas recommander.
Le tournage est une experience en lui-meme : a quelques rares exceptions, il n'y a pas d'acteurs professionnels, et les reactions des victimes sont tout a fait spontanees. La sensation d'isolement et d'etrangete de Miss Johanssonn sont aussi parfaitement rendues : elle voit et entend le monde a travers des vitres et un retroviseur, elle vit dans sa bulle mobile, etrange, jusqu'a ce qu'elle finisse par vouloir decouvrir ce monde (seconde moitie du film). Visuellement, les couleurs, les sons, les effets visuels sont epatants (la scene de la baudruche humaine dans l'ocean noir est terrifiante et vraiment lechee), mais cela n'empeche pas le film d'etre tres lent, trop etrange, pour que je puisse jamais rentrer dedans. J'ai bien du faire 10 pauses au total. Bref, une experience difficile, que je ne regrette pas a posteriori d'avoir faite, mais les efforts demandes etaient franchement trop eleves a mon gout.
Pour public averti.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1672, le 3 Juillet 2017 à 16:53 »
Agents très spéciaux - Code UNCLE

Film de Guy Ritchie à mi-chemin entre un OSS 117 et James Bond : " Au début des années 60, alors que la guerre froide bat son plein, Napoleon Solo, agent de la CIA, et Illya Kuryakin, agent du KGB, doivent collaborer sur une mission conjointe ayant pour but de démanteler une puissante organisation criminelle internationale. Cette structure est déterminée à propager massivement des armes et à diffuser la technologie nucléaire dans le monde afin d'en fragiliser l'équilibre. Forcés de mettre leurs différends de côté pour accomplir leur devoir, les deux espions suivent la piste de la fille d'un chercheur allemand porté disparu. Le scientifique est en effet le seul à pouvoir infiltrer l'organisation criminelle et aider à empêcher une catastrophe à l'échelle mondiale... "

On retrouve le style des films de Guy Ritchie qui ont fait son succès tels qu' " Arnaques, crimes et botanique" ou " Snatch ". La VO est super, avec pas mal de jeu de mots et un humour " so british ".

Bonne surprise pour ma part. Et j'ai été heureux de revoir Guy Ritchie à ce niveau.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1673, le 3 Juillet 2017 à 17:07 »
Je "viens" entre quelques nuits blanches de me refaire les 4 premiers transformers.

Voilà. Rien de notable à en dire en vrai. Le 4 est plutôt perché, tout arrive un peu par hasard. Sur l'ensemble de l'oeuvre on comprends aussi que les transformers sont là depuis la nuit des temps et qu'ils ont choisi l'époque de twitter, facebook, celle où on a le plus pollué et pourri la planète pour venir, y'a pas à dire c'est pas les mecs les plus futés de l'espace.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1674, le 12 Juillet 2017 à 12:13 »
The man from nowhere

Film coréen de Lee Jeong-beom qui raconte l'histoire de Tae-sik, prêteur sur gage solitaire et mystérieux ( tout au long du film, il nous est raconté son histoire avant sa vie de prêteur sur gage), qui se lie d'amitié avec une petite fille, So-mi, qui habite à côté de chez lui. La mère de la fillette vend de la drogue à son compte sans informer l’organisation criminelle pour laquelle elle est censée travailler. Elle confie un jour un sac d'appareil photo à Tae-sik sans l’avertir du contenu. Les trafiquants se rendent compte de la supercherie et kidnappent la mère et sa fille. Ils sont prêts à les relâcher si Tae-sik accepte de faire une livraison pour eux…

Film d'action dans le genre d'un The raid 2, Jason Bourne ou Jack Reacher, mais en plus sombre, qui nous révèle un autre visage de la capitale Séoul, entre guerre de pouvoirs entre organisations criminelles coréennes et chinoises, trafic d'enfants, trafic d'organes. Les scènes de combat sont très dynamiques.


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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1675, le 8 Août 2017 à 20:37 »
Dans l'avion :

Kong Skull Island :
En fait j'aurais simplement du faire un fast-foward jusque la fin du générique pour avoir de suite la meilleure (seule) scène du film. De quoi donc rendre un peu foufou malgré un film un peu moumou. C'est "bien fait" mais sans réel éclat. Vite vu et vite oublié.

Tarzan :
Là encore, rien de bien emballant. La faute à une histoire qui prend une heure à se lancer.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1676, le 10 Août 2017 à 10:29 »
GotG II

- Plus drôle que le premier (mention spéciale à Drax qui possède un superbe level up + les délires de Raccoon)
- Intrigue principale chiante (pour ne pas dire prévisible)
- Intrigue entre soeurs chiante (pour ne pas dire expéditive)
- Persos plus développés comme Drax, Raccoon et Yondu
- Persos sans saveur comme SL et Gamora
- Scènes post-crédits très amusantes (Sly !!)

Malgré 2-3 longueurs, GotG reste la meilleure chose conçue dans l'univers ciné de Marvel.

D's©

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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1677, le 4 Avril 2018 à 00:04 »Modifié le 4 Avril 2018 à 00:28
Tripotée de films pendant le weekend de Pâques, c'est l'heure du debriefing !

Arrival
Oui, après avoir été bassiné par tous pour que je voie ce film, à commencer par Battou et Urumi, enfin, j'ai enfin sauté le pas. C'est peu dire que c'est un chef d'oeuvre. Sur un thème rebattu (premiers contacts avec des aliens), Villeneuve sert une histoire étourdissante, aux ramifications visuelles et psychologiques entre Inception et Rencontre du 3e type, et à la narration complexe de Memento, en plus digeste. L'univers sonore est stupéfiant, les acteurs excellents, les moments de bravoure visuelle ne manquent pas (l'entrée dans la navette !). Surtout, pour un linguiste, le rôle joué par la communication et son pouvoir ne pouvait que me faire vibrer. Bref, superbe et très ambitieux moment de SF, abordant les thèmes de l'autre, de soi, du langage et du temps.

Annihilation
SF toujours, par Mr. Garland cette fois, le talentueux réalisateur d'Ex-Machina, déjà encensé en ces lieux. Envoyé au goulag du Direct-to-Netflix à part dans quelques territoires choisis, voilà la énième preuve que les pontes de la distribution sont des boeufs et le public, des veaux.
Une étrange barrière lumineuse apparue à la suite d'un impact météorique coupe le monde d'une petite portion de territoire américain. Ladite barrière ne cesse de s'étendre, et après une douzaine d'expéditions toutes soldées par des disparitions, les autorités décident d'envoyer une équipe uniquement constituée de femmes, histoire de varier le protocole. Natalie Portman, dont le mari est le seul rescapé de ces missions-suicides, est plus ou moins commise d'office, aux côtés de Jennifer Jason Leigh (performance incroyable) et deux autres scientifiques badass. L'expédition promet de n'être pas de tout repos : les participantes ont toutes un petit quelque chose, à commencer par Natalie qui dissimule son lien avec le soldat survivant, et la "bulle" réserve bien des surprises, dont son propre registre de lois (une flore littéralement chimérique dès les premiers instants)...
C'est intense, c'est beau, c'est terrifiant (le mur ou l'ours sont dignes de figurer au panthéon des cauchemars), et la scène finale est complètement déjantée, visuellement, musicalement, artistiquement. L'épilogue risque de faire se poser des questions, même si cela ne me paraissait pas absolument nécessaire.
Personnellement, une sacrée claque, et la critique des distributeurs et du public-test (film trop intello) me hérisse au plus point. Heureusement que Garland a eu le dernier mot pour sortir le film comme il l'entendait ! À voir absolument.

Hidden Figures
Tranche d'histoire aux multiples implications, le film narre le destin de 4 femmes noires d'exception travaillant à la NASA comme calculatrices. La course URSS/USA pour la conquête spatiale, la ségrégation des Noirs, le statut des femmes, l'entrée des ordinateurs dans la recherche, on en apprend énormément tout au long de cet aimable divertissement, servi par un quatuor de talentueuses actrices, amplement récompensées par la profession. Hélas, l'approche divertissement justement ne m'a pas passionné, et je retiens plus les éléments appris que la qualité du moment cinématographique. Le format film était-il nécessaire ?

Fantastic Mister Fox
Wes Anderson rencontre Roald Dahl en stop-motion. Une adaptation d'un classique britannique de la littérature pour enfants. Si le travail d'animation est stupéfiant, et quelques moments sont fort drôles (l'oppossum !), le temps est un peu long. Pour le coup, Isle of Dogs est supérieur en tout point.

The Grand Budapest Hotel
Wes Anderson encore, pour une histoire d'hôtel déjantée. Un concierge réputé est accusé du meurtre d'une riche douairière, bonne cliente et amie "de coeur". S'ensuivent de rocambolesques aventures où il devra prouver son innocence, aidé de son jeune apprenti Zero, dans une Europe centrale années 30 fantasmée, sorte de carte postale recolorisée des ors du XIXe finissant (la dédicace à Stefan Zweig n'est pas vaine). C'est beau, c'est cinglé, c'est bourré de tics visuels et de détails, j'ai pensé à Jean Jeunet, Woody Allen, Kenneth Brannagh (son très oubliable Crime de l'Orient Express), voire Hitchcock ou Kubrick pour des références plus anciennes. La narration elle-même est en poupées russes, et chapitrée une fois dans le passé, le format de l'image changeant pour signaler le niveau de narration. La ribambelle d'acteurs est à donner le tournis : Ralph Fiennes dans le rôle principal, Adrian Brody, Harvey Keitel, Mathieu Amalric, Jeff Goldblum, Willem Dafoe, Jude Law, Léa Seydoux, Jason Schwartzmann, Tilda Swinton, et j'en passe ! Les dialogues sont hilarants et compassés, Fiennes est IMPECCABLE, je ne cache pas mon plaisir, mais peux comprendre que le film ne parle pas à tout le monde tant il est artificieux.

J'ai un dernier film en tête (fantastique ?) dont le nom m'échappe, hélas. La mode de ces titres en un seul mot me hérisse au plus haut point. Comment s'en souvenir s'il s'agit d'ouvrir le dictionnaire au hasard ? :sleeping:

Posté : 3 Avril 2018 à 23:55

Aussi, j'ai vu tout un tas de choses sur Netflix ces derniers mois, peu connues mais en vrai très intéressantes (plutôt SF/horreur/fantastique, souvent à petit budget). Ça intéresse des gens que je donne des retours ?
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1678, le 4 Avril 2018 à 09:57 »
J'ai un peu envie de dire "ben oui", pour Arrival, mais bon.
Sinon oui, on a eu aussi quelques Netflixeries (séries surtout) de qualité variable (du très bon, comme Casa de Papel au pas très bon du tout, comme After Carbon) mais un peu la flemme d'en parler dans le topic séries.
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Re : Les séances DaiVaiDai & TaiVai des Potos et des Waffou!!!
« Réponse #1679, le 4 Avril 2018 à 10:47 »
Altered Carbon, c'est pratiquement la seule série que j'ai regardée (je suis décidément allergique à ce format), et si je ne le regrette pas, j'ai bien du mal à en dire.
Je me motive pour lancer la discussion plus tard dans la journée.

Pour Arrival, je ne l'ai vu que maintenant non par manque d'envie, mais par difficulté d'accès. :sweatdrop: Pour le coup, je vais continuer à éplucher la filmo de Villeneuve, car on me dit que le reste est à l'avenant. :wub:
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