MCL80

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L'Afrique, un continent entre tragédies et espoirs
« le 23 Juin 2010 à 20:02 »
Il manquait un topic sur l'actualité africaine… C'est chose faite.

Le Niger rencontre une famine:

Reportage de France 3
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Niger / Famine: Au Niger, John Holmes reconnaît l'urgence de la crise alimentaire
Jeudi, 29 Avril 2010 10:26 Radio France Inter

Le secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé des affaires humanitaires, a achevé mercredi 28 avril 2010 une visite de trois jours au Niger. Pendant son séjour dans ce pays menacé par la famine, John Holmes s'est rendu en province pour y constater la situation d'«insécurité alimentaire» dans laquelle se trouve la population.A son retour dans la capitale, le diplomate a tiré la sonnette d'alarme et insisté sur la nécessité de l'aide internationale.

Après deux jours de visite marathon sur le terrain, le secrétaire général adjoint des Nations unies, en charge des Affaires humanitaires, John Holmes, est plus que convaincu : face aux populations qui n’ont rien à manger et qu’il a rencontrées dans le fin fond du Niger, il reconnait la gravité de la situation : «La situation alimentaire est grave à cause de l’absence de récolte ou de très mauvaise récolte dans d’autres endroits. Et la deuxième raison, c’est le manque de fourrage pour les animaux. C’est un double problème et cela signifie qu’il y a beaucoup de populations qui ont faim actuellement, que les animaux ont faim également, et deviennent de plus en plus faibles. Certains meurent déjà.»

John Holmes, avocat du Niger auprès des bailleurs de fonds
C’est une véritable course contre la montre qui s’engage et John Holmes s’autoproclame «agent de plaidoyer» pour la cause des sinistrés. «Nous avons demandé 130 millions de dollars supplémentaires pour essayer de faire face à cette situation pour le reste de l’année 2010 et moi, je vais me transformer en ‘agent de plaidoyer’ … auprès des bailleurs de fonds, auprès de la communauté internationale pour que ces fonds arrivent à temps. Parce que c’est urgent, nous avons besoin des fonds maintenant pour pouvoir agir dans les deux-trois-quatre mois à venir»
Il faut espérer que les bailleurs de fonds fassent preuve d’un peu de souplesse pour ce qui concerne l’aide au développement dans les secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation.

Un des pays les plus riches en minerais divers de par le monde (en particulier en Uranium)… Où est donc passé le fric issus de la vente des minerais! :thumbdown2:
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FX

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MCL80

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Re: L'Afrique, un continent entre tragédies et espoirs
« Réponse #2, le 14 Janvier 2013 à 22:41 »
Ben, pour la faire courte, les intégristes que l'Algérie avait chassé de son sol à la fin des années 1990 (et leurs disciples), ainsi que les Touarègues ont réussi à s'armer grâce à ce qui s'est passé en Libye. Il y a aussi eu quelques mercenaires de Kadhafi qui sont venus à la rescousse.

C'est le moment qu'un général a choisi pour faire un coup d'état au Mali. Résultat, l'armée s'est débandée au nord du pays face aux Touarègues. Les salafistes ont profité du merdier pour prendre le dessus sur les Touarègues.

Dès cet instant, la France a souhaité intervenir, mais elle ne voulait pas le faire seul (ancienne puissance coloniale et tout ça), donc appel à l'ONU et aux autres pays africains. Les salafistes ont décidé de brusquer la guerre, en attaquant la partie du Mali encore sous le contrôle gouvernemental. La France s'est alors dévoilée, et les alliances sont en train de se renverser: les Touarègues semblent laisser tomber les salafistes…
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Kamen

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Re: L'Afrique, un continent entre tragédies et espoirs
« Réponse #3, le 28 Juin 2013 à 15:32 »
Deux articles sur l'Afrique :

La polygamie, c'est in ?

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Citation
La polygamie redevient «in» en Afrique
Dans plusieurs pays d'Afrique noire, la polygamie regagne du terrain.

«S’il n’est que de vous nourrir, une seule femme suffit». Cette citation tirée des Contes d’Amadou Koumba de Birago Diop n’est pas parole d’évangile sur le continent africain où voir un homme marié à plusieurs femmes ne choque pas. La polygamie, autorisée par l’Islam sous certaines conditions, est également acceptée par les religions traditionnelles.
 
La scolarisation et le mode de vie à l’occidental avaient réussi à cloisonner la pratique dans certains cercles réfractaires au changement, sans toutefois la vouer aux gémonies. Mais de plus en plus, la polygamie gagne du terrain dans des milieux intellectuels ou politiques dans certains pays d’Afrique subsaharienne.
 
En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma affiche ses nombreuses femmes sans aucun complexe. Au nombre de trois au moment de sa prestation de serment, elles sont désormais six à avoir le titre de première dame. Ainsi, la libido légendaire du successeur de Thabo Mbeki alimente les blagues les plus drôles au pays de Mandela.
 
Son voisin du Swaziland, le roi Mswati III dispose quant à lui d’un «harem». Ainsi en juin 2005, il avait douze épouses, deux fiancées officielles et 24 enfants.

En Côte d’Ivoire, pour des raisons politiciennes, Laurent Gbagbo, chrétien, a pris une seconde épouse dans la région nord (musulmane), dominée par la rébellion des Forces nouvelles. Une situation dont s’accommode bien sa première épouse Simone Gbagbo, réputée être une forte tête.

La polygamie pour soigner son image
 
Au Sénégal, il n’y a jamais eu de président polygame, mais l’élite politique et intellectuelle est adepte de la pratique. Ainsi le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, plusieurs ministres d’Etat, des hauts-gradés de l’armée, des leaders de l’opposition politique, des intellectuels de haut rang affichent leur polygamie sans complexe. Cela s’explique, probablement, par la très forte influence qu’exercent les cercles confrériques sur ces personnalités. Désireux de bénéficier du soutien des religieux dans leur domaine d’activité, ces personnalités essaient de parfaire ainsi leur image. Car en plus d’être un intellectuel, si on se limite à une seule femme, on risque de ne pas apparaître comme un bon musulman aux yeux de ces soutiens politiques, dans un pays où tout est dans la représentation. Religion comme politique.

Ce que veulent les femmes
 
Bien que pays musulman, la Tunisie a interdit la polygamie. Une mesure censée participer à l’émancipation des femmes.
 
Cette préoccupation n’est pas partagée au Sénégal. L’élite féminine sénégalaise n’est plus aussi opposée à la polygamie avec la même verve qu’au début de l’affirmation des mouvements féministes. Les femmes intellectuelles s’accommodent de mieux en mieux de cette pratique. Il est vrai qu’avec les études, les femmes se marient de plus en plus tard. Elles ont ainsi moins de chance de trouver un homme de leur choix qui de surcroît est monogame. Ces jeunes femmes déplorent le fait qu’après les études supérieures, l’homme idéal est toujours polygame. De peur de «mourir vieille fille», elles préfèrent s’engager dans un ménage polygame.
 
Certaines, comme cette jeune cadre dans une société de téléphonie mobile, troisième épouse d’un homme qui en a quatre, en ont fait un choix de vie.


«Je ne peux pas passer toutes mes journées au boulot et revenir m’occuper d’un gros bébé le soir. Je n’ai vraiment pas le temps de faire du poulet tous les soirs. Avec mon statut de troisième épouse, je ne vois mon mari que deux fois dans la semaine. Les autres jours, il est chez ses trois autres femmes. Cela m’arrange et me permet de m’occuper de ma carrière.»

déclare la jeune femme d’une trentaine d’année.
 
Même son de cloche chez cette comptable, deuxième épouse d’un officier: «La polygamie m’arrange parce qu’elle me permet de bien concilier travail et ménage. Je doute fort que j’aurais été aussi heureuse si j’avais à voir mon mari tous les jours.», plaide-t-elle.
 
Célibataire sans enfant, cette étudiante en droit n’en dit pas moins: «Les femmes sont trop nombreuses. Il faut accepter la polygamie pour que chaque femme puisse avoir un mari.».
 
Un avis que ne partage pas Aminata Sow, une jeune sénégalaise.

«Je ne serai jamais dans un ménage polygame. Cette pratique matrimoniale est source de fissures familiales. En plus, elle augmente les charges du père de famille et cela ressurgit sur la bonne éducation des enfants issus du premier mariage.»
 
Au Mali, la polygamie est loin d’être un effet de mode. Conservatrice, la société malienne accepte cette pratique. Dans ce pays voisin du Sénégal, les hommes se marient à plusieurs femmes, mais les divorces sont très fréquents.
 
Dans d’autres pays d’Afrique de l’ouest comme le Togo ou le Bénin, la polygamie est moins fréquente. Même au sein des communautés musulmanes de ces pays, le régime polygamique perd du terrain car les jeunes l’associent aux dépenses faramineuses et aux disputes incessantes entre les différentes co-épouses. Cependant, note Sophie Kaliwa, une togolaise vivant à Dakar, «ces monogames togolais et béninois multiplient les maîtresses et entretiennent des  relations avec d’autres femmes.» Une drôle de manière de rejeter la polygamie.
 
Ndèye Khady LO

http://www.slateafrique.com/7/la-polygamie-redevient-%C2%ABin%C2%BB-en-afrique

McDo et le délit de faciès confessionnel :

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Citation
Comment McDo reconnaît-il les non-musulmans?

Au Maroc, pendant le ramadan, les fast-foods aux enseignes internationales comme McDonald’s, Pizza Hut ou KFC restent ouverts la journée. Ils ne servent qu’aux «non-musulmans». Mais comment font-ils pour savoir qui est et qui n’est pas musulman?

- Bonjour, je voudrais un menu Royal Cheese avec Coca et un sundae caramel s’il vous plaît.
 
- Ce sera tout monsieur? Sur place ou à emporter?
 
Jusqu’ici, dans un McDo de Rabat, cet échange entre un client et une serveuse de la franchise américaine de fast-food installée au Maroc depuis 1992 est pour le moins banal. Rien pour l’instant n’indique que nous sommes en terre musulmane et que la scène se déroule en pleine journée de ramadan.
 
- Sur place s’il vous plaît.
 
- Euh, monsieur, êtes-vous musulman?
 
- Comment?
 
- Oui, pouvez-vous me montrer votre carte d’identité nationale?
 
- Pourquoi donc?
 
- Et bien pour savoir si vous êtes musulman ou pas; nous ne servons que les non-musulmans, sinon, ce sera uniquement à emporter.
 
De grandes affiches placardées à l’entrée des McDo sont d’ailleurs là pour le rappeler.
 
Voilà donc la parade surréaliste qu’ont trouvée les restaurateurs pour servir ou non certains clients. Ils se transforment en agent d’autorité qui peuvent exiger des papiers d’identité, et pire, s’érigent en gardiens de la foi musulmane, à l’image des escadrons de la morale chez les Mollahs d’Iran.
 
La foi verrouillée à la naissance
 
Ils justifient leur action en application de l’article 222 du code pénal marocain, qui stipule que «tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’Islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le Ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende».
 
Pourtant, au Maroc, il n’existe pas de papiers d’identités confessionnels. Les serveurs du McDo interprètent alors à leur guise ce qui est inscrit sur la carte d’identité, le passeport, voire le permis de conduire. Si le ou la client(e) se prénomme Mohamed ou Fatima, ce sera le refus de servir.
 
Mohamed ou Fatima sont de ce fait «notoirement reconnus musulmans», qu’ils soient athées ou qu’ils aient embrassé une autre religion. Le choix confessionnel des Marocains est ainsi verrouillé à la naissance, c’est-à-dire de naître forcément musulman et de le rester —à défaut d’être juif. D’ailleurs, renier sa foi musulmane est considéré comme un acte d’apostasie punie pénalement par la loi.
 
Et même pour les juifs marocains, les choses ne sont pas si simples. Le restaurateur ou le vendeur d’un débit d’alcool ne prend généralement pas la peine de déchiffrer la foi du client par son prénom. Seule la nationalité justifie l’interdit, à moins de produire une carte de séjour pour les résidents étrangers ou un passeport pour les touristes. Les binationaux et les étrangers ayant la nationalité d’un pays arabe ou connu pour être musulman font face aux mêmes tracasseries.
 
Le diktat du «regard d’autrui»
 
Lors d’un talk-show de la radio casablancaise privée Atlantic, une juriste a doctement expliqué que l’article 222 du code pénal est non seulement en harmonie avec la nouvelle Constitution marocaine qui réaffirme que l’islam est la religion d’Etat (on l’avait compris), mais que cette loi est «avant-gardiste car elle prévoit des exceptions» (!).
 
Cette femme de loi —qui rappelle avec emphase que la loi n’interdit pas de manger en cachette (encore heureux)— en veut pour preuve qu’en plus des mineurs qui ne sont pas en âge de procréer, seules les personnes malades et les femmes menstrues peuvent rompre le jeûne en public.
 
Faut-il alors être contraint de prouver en tant que mineur son incapacité à procréer (on se demande bien comment), produire un certificat médical ou faire état de son cycle menstruel à la caisse des McDo?
 
Non, car il est «préférable que ces personnes mangent loin du regard d’autrui», précise la juriste, qui sort des clous de la loi pour livrer sa propre exégèse théologique reprenant l’antienne qui veut que manger en public est choquant pour ceux qui observent le ramadan.
 
Ce sera donc encore une fois «à emporter», pour éviter la fitna, ce désordre social, destructeur des bonnes mœurs, de la morale et de la foi si craint des fidèles.
 
La laïcité n’est-elle pas la mère de tous les vices et de la dépravation venus d’Occident, pour les islamistes, les conservateurs, mais aussi l’Etat, qui campe sur cette «constante de la nation» qu’est l’islam pour régir la vie sociale et politique du royaume?
 
Mais alors, des chrétiens attablés au McDo ne sont-ils pas susceptibles de choquer eux aussi les musulmans? A cela, point de réponse, si ce n’est d’avouer que le Maroc navigue en pleine schizophrénie entre ouverture sur le monde et repli identitaire et religieux.
 
Ali Amar

http://www.slateafrique.com/21401/maroc-ramadan-comment-mcdo-reconnait-les-non-musulmans
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